Des souvenirs, de page en page http://souvenance2005.free.fr/
Pour aller plus loin...
Marcel Pérez, Janvier 2006
Cette rubrique "Pour aller plus loin..." permet à l'auteur du texte principal de le bonifier en y ajoutant des détails. Mais c'est aussi une invitation qui vous est lancée à aller plus loin ... dans vos propres souvenirs.
Il ne tient
qu’à vous tous, chers visiteurs et visiteuses de
contribuer à l'enrichissement de cette chronique soit par vos
réactions au texte "Des souvenirs, de page en page", soit par des
textes-témoignages, si courts soient-ils, ou par des
rectifications en cas d'erreurs, si votre mémoire est meilleure
que la nôtre, ainsi que par des documents photographiques ou
sonores.
Bon nombre de
Birkadémois ont probablement découvert dans leur missel
des cartes de communiants qui feraient la joie de leurs amis. Et qui
sait, quelqu'un a peut-être même conservé un
enregistrement sonore du carillon des cloches de notre église
saisi lors d'une cérémonie de mariage. Les
magnétophones existaient déjà, ils étaient
très encombrants, j'en conviens, mais on peut toujours
rêver !
Quelques anciens
Birkadémois ont déjà accepté de
préciser certains points sur le thème de ce texte et sur
cette époque, et nous les en remercions ! Leurs
témoignages ont été intégrés
à mon texte dans cette page "Pour aller plus loin...".
N'hésitez-pas à nous contacter : m_perez@sympatico.ca ou mon frère Roger Pérez rogerperezspie@free.fr .
1. L'église de Birkadem
Sur le site
http://Birkadem.free.fr on trouvera, dans les rubriques
"Communions" et "Les reconnaissez-vous?" , quelques photos de
l'église et d'événements s'y déroulant. Si
vous en avez d'autres nous nous ferons un plaisir de
les publier.
2. Les Soeurs Blanches
En plus de Soeur
Jean qui me faisait le catéchisme, il y avait aussi
Sœur Bernadette et Sœur Perpétue. Je les connaissais
car elles passaient chez nous en visite. Elles étaient toutes
trois Soeurs Blanches et missionnaires.
Sœur
Bernadette a vécu en France à Sceau et à
Toulouse. Jusqu’à son décès elle a entretenu
une correspondance suivie avec Renée Fossati qui l’a
rencontrée dans les deux villes et qui nous en a fait part.
Une autre amie
birkadémoise, Suzy Navarro, nous dit que les Soeurs Blanches
visitaient toujours les familles à deux, jamais seules. Elle se
souvient bien de cette époque :
« J'ai
fait partie d'un groupe nommé "Âmes Vaillantes", je devais
avoir 6 - 7 ans. Nous allions nous promener quelques fois,
accompagnées des soeurs, jusqu'à Sidi Embarek. Nous nous
réunissions dans les salles où nous améliorions
notre cathéchisme, nos chants, la couture, la broderie. Nous
étions désignées d'office aux processions du
groupe des Soeurs de Saint Charles pour porter les fanions et les
croix. Le groupe n'a pas duré très longtemps mais nous
avons continué à aller aux processions. Une école
a été ouverte dans leur sanctuaire pour les toutes jeunes
musulmanes qui venaient y apprendre le français, ainsi qu'une
bibliothèque ouverte à tous ».
3. Le marguillier
Armand Humbert
était le frère de mon oncle Charlot Humbert, marié
à la sœur de mon père, Marie née
Pérez qui vivaient aussi juste en face de la porte de la
gendarmerie, dans la cour Sintès. C’était aussi le
frère d‘Émile Humbert, père de Marie-Jeanne
ma cousine par alliance, grand-père de Jean-Paul Agneau et ses
soeurs, mes petits cousins.
4. Le Curé Roman
Le Chanoine
Roman, curé de la paroisse, est décédé en
France. Il est enterré à Sérignan où il a
vécu dans la famille de Mlle Bagur, qui chantait dans la chorale
(Source : Renée Fossati, novembre 2005).
Suzy Navarro se souvient elle aussi du Curé Roman ;
« Il
n'avait pas très bon caractère et n'aimait pas que l'on
arrive en retard à la messe. Il avait un système
infaillible, il portait ses lunettes sur le bout du nez, il pouvait
lire son missel et voir ceux qui essayaient d'entrer en douce pour ne
pas se faire voir. Ils avaient alors droit à un toussotement
plus ou moins fort ou une réflexion à voix haute. Avec
Anne-Marie Vadell, nous allions sonner les cloches pour des mariages,
quand elles étaient encore manipulées avec des grosses
cordes. Nous avons fait des montées et des descentes bien
amusantes. Quand elles ont été
électrifiées, nous tapions à tour de rôle
sur les touches pour sonner l'Angélus ».
5. Le Père Martin
Pierre Mary
Podilsky, aussi Birkadémois, nous dit qu’il se souvient du Père Martin, natif de St-Flour qui, en 1957
peut-être, a remplacé le curé Roman pendant une
certaine prériode. Voici ce qu’il nous en dit.
« Pour moi
pas de chorale mais des souvenirs avec le bon Père Martin, qui
n'était pas un missionnaire comme le Père Paquereau,
Lazariste à Alger avec qui nous fimes quelques jolies colonies
de vacances dans les Hautes Alpes de 60 à 62, ou le Père
Avril directeur de la Manécanterie des Rossignols du Rhumel
à Constantine.
Je faisais
partie des enfants de choeur et me souviens de superbes vacances
d'été au bord de l'eau que nous passions ensemble
à Cap Caxine. Ce n'était pas un camp de vacances mais
plutôt une grande villa du bord de mer, prêtée au
Père Martin en juillet-août et dans laquelle il emmenait
par tournus dans sa célèbre 2cv trois ou quatre servants
de messe. Quelques escaliers à descendre depuis la terrasse et
nous étions sur les rochers, plongeons, oursins et jeux
d'eau…
Il organisa
aussi au profit du patronage quelques ventes, sur le square, de fruits
et de légumes offerts par les agriculteurs locaux. Nous
étions alors promus
épiciers d'honneur. De même il offrit certains spectacles
dans la salle des fêtes, occasion pour mes deux frères
aînés accompagnés de Ritou Pérez d'imiter le
Trio Raisner en photo sur le site de Roger Birkadem.free.fr devant
notre maison à Malinconi.
Je me
souviens aussi de mémorables parties de chasse du
côté de Tixeraïne. Au cours de l'une d'elles
où 2 lièvres croisèrent la ligne de mire de ce roi
de la gâchette qu'était le bon Père à qui je
rends hommage en cet été de la St-Martin, les prises
furent, comme il se doit, partagées. Recyclées par maman
en succulentes terrines, elles ornèrent quelques tables
dominicales lorsque l'hiver fut venu.
Juste avant de
redescendre au presbytère pour la séance de
cinéma. J'étais nommé "opérateur en chef"
et alignais mes bobines en 9,5 mm. Sur le drap blanc s'animaient alors
Charlot, Laurel et Hardy, Harold Lloyd…avant le grand film muet
en noir et blanc. Mais parfois la couleur et le Cinémascope
drainaient une partie du public à quelques pas vers le
Ciné PAX ou après le western de 13.30 la programmation de
la dernière séance laisserait emplir nos oreilles des
voix d'or de Joselito et de l'immense Luis. Il nous suffisait alors de
lever les yeux au centre du balcon pour y découvrir
immanquablement Madame Amar, admiratrice incontournable, pour savoir
que nous ne nous étions pas trompés de film !
Chère salle des fêtes, que d'émotions avons-nous
vécu de concert ». (Pierre Mary Podilsky , Nov 2005).
6. La chorale
La composition de la chorale a évolué au cours des
années. Elle a vu de nombreux membres se succéder.
Je ne me
souviens que de Mlle Bagur, M. Matarese, M. Jean, Suzy Navarro, mais il
y a eu aussi Pierre Verdu, Pierrot Omédès, Charles Mas,
Ritou mon cousin germain (Henri Pérez), Jacky Minari, Jeannie et
Martoune Schmit les filles de l’instituteur, Martine Postel, et
Soeur Carolus (Source Pierre-Mary Podilsky et Jacky Minari).
Suzy Navaro nous
en dit davantage : « La chorale a été fondée
par Mlle Bagur. Raymonde Sendra était à l'harmonium.
Plusieurs jeunes en ont fait partie, dont les deux soeurs de
Raymonde à des dates différentes, et aussi Cécile
Verdu, Anne Marie Vadell, Marie-Jeanne Sala, Marie-Christine Labe, les
petites filles Dorr ».
Chers viiteurs,
si vous avez des photos de la chorale, n'hésitez pas à
nous les faire parvenir, nous les afficherons pour vous.
En attendant, on peut aller en voir une qui est publiée sur le site Birkadem.free.fr
7. Les communiants à Notre Dame d'Afrique
Après
avoir fait leur communion solennelle, les communiants avaient coutume
de monter avec leur famille à Notre Dame d'Afrique pour y prier
et de s'y faire photographier. Si vous avez des photos, nous les
publierons pour vous.
8. Monsieur Chalandeau
Il était
journaliste et écrivait pour plusieurs journaux, il était
spécialiste d'aviation. Un jour, entre 1955 et 1957 il
m’a emmené à Maison-Blanche accueillir à son
arrivée le pilote André ou Henri Lhôte qui, si mes
souvenirs sont exacts, venait de faire la première
traversée sans escale Paris-Alger en petit avion NORD de la
SNCAN.
Monsieur
Chalandeau, nous a dit Monsieur Fallour qui le connaissait bien, est
né en 1905 et est décédé en 1963 en France.
9. Mon missel
J’ai
voulu en savoir plus sur les missels et sur ce Christ peint sur
émail de Limoges par un certain Paul Bonnet dont j’ai
retrouvé la trace grâce à ... Google.
C'était un lieur (1) de livre et décorateur qui aurait
vécu jusque dans les années 70.
Quant au missel,
édité par Mellottée à Limoges, je sais
maintenant dans quelle catégorie il entre grâce au site de
la Bibliothèque Diocésaine de Nancy.
http://perso.wanadoo.fr/bdnancy/missels-intro.htm#coffret
http://perso.wanadoo.fr/bdnancy/missels-histoire.htm
http://www.bdnancy.fr/
Notes :
(1) Oui, oui
"lieur" est le bon terme. Il semble que dans le milieu de la reliure d'art de haute gamme, on ne dit pas "relieur".