Je ne me souviens plus du nombre de fontaines publiques dont nous disposions à Birkadem. Je
n'en garde que deux dans mon souvenir sans parler de Ma noria qui a tant compté dans ma jeunesse. Je me souviens
surtout de celle,dans mon quartier, qui trônait sur le trottoir, rue du 14 Juillet, tout près
des établissements Tixidor, impassible, indolente,
généreuse, inépuisable. Nous ne pouvions passer
devant elle sans nous arrêter pour nous désaltérer. La tentation était trop forte. C'est
son utilité qui nous faisait l'aimer plutôt que
son allure assez banale.
L'autre, la seule fontaine qui se démarquait nettement des autres, c'était
celle qui jouxtait la mosquée. Véritable
monument historique de 165 ans lorsque nous avons
quitté le village, elle a atteint en 2009
l'âge vénérable de 212 ans.
On aurait pu l'oublier, mais voilà que
la curiosité insatiable de ma soeur Andrée nous
amène aujourd'hui à redécouvrir dans la fleur de
l'âge cette belle d'antan, immortalisée
sous le pinceau d'un peintre orientaliste qui mérite qu'on
le connaisse mieux.
Suivez Andrée
Pérez-Pace dans ses démarches et
émerveillez-vous avec elle de ses
découvertes :